Zoé aura 2ans dans 7jours, nous cododotons (dormir dans la meme piece et/ou le meme lit), la demoiselle est toujours allaitée et maternée.

J'assume parfaitement mon instinct animal, je suis une maman qui veille sur son enfant comme une Lionne veille sur son petit.

C'est tellement important pour nous que notre fille se sente en sécurité et écoutée pour pouvoir grandir et s'épanouir serènement et de l'avoir près de nous de jour comme de nuit, de pouvoir répondre à ses besoins (attention besoin ne signifie pas désir), de la laisser exprimer toutes ses émotions, de la traiter en etre humain et pas juste comme une poupée qui doit rester parfaite, qui ne doit pas pleurer, qui ne doit pas crier, qui doit faire SES nuits en sortant de la mat (mais ça veut dire quoi ça?) et qui doit s'endormir tout seul dans sa chambre.

Pour répondre aux attaques que je reçois assez souvent lorsque j'expose ma façon de penser l'éductation de MA fille voici quelques mots de PSE que je partage totalement et qui me conforte dans mes choix d'éducations!!!!! lt;/span>

Dans mes convictions personnelles à moi (j'insiste là-dessus : c'est mon avis à moi, pas une vérité), la solitude nocturne du bébé être humain n'est pas naturelle et le co-dodo est une façon de répondre au grand besoin de sécurité et de présence du bébé, qui est un besoin animal profond.

Dans les valeurs que je veux transmettre à mes enfants, il y a celle-ci : quand tu vas mal, quand tu as peur, tu peux demander de l'aide, il y aura toujours quelqu'un pour toi. N'aies pas peur de tes émotions, exprime-les, tourne-toi vers les autres. La solidarité existe.

La méthode Ferber (laisser pleurer 5/10/15min), pour moi, exprime plutôt ceci : tu pleures, tu as besoin de moi, mais tu dois apprendre à te passer de moi. Tu peux pleurer, je te montre que je suis là de temps en temps, mais tu dois apprendre la solitude pour ton sommeil. Le bébé s'arrête de pleurer. Pour moi, le bébé finit par se résigner et à comprendre qu'il ne sert à rien de demander (ce qui ne veut pas dire que le besoin n'est plus là). Bien sûr, cela marche au bout de quelques jours, quelques semaines. Mais quel message profond fait-on passer au bébé ?

On dirait que dans notre société, la solitude (certains voit ça comme de l'autonomie à l'âge des bébés - mais en quoi un bébé est-il réellement autonome ?) est une valeur à faire passer. Combien de gens crèvent de solitude chez nous ? Combien de célibataires, de petits vieux seuls dans leur coin, résignés à leur solitude considérée comme normale, alors que tant de jeunes mères auraient besoin d'aide à la maison ? Combien de personnes déprimées qui n'osent pas demander de l'aide, exprimer leurs émotions devant les autres "parce que ça ne sert à rien, personne ne sera là pour moi" ?

Un chercheur du CNRS a écrit un bouquin qui s'appellent :"Une folle solitude, le fantasme de l'homme auto-construit". Voici une des phrases du résumé : "L'examen des doctrines éducatives en usage, promouvant un enfant délivré de la tutelle des adultes, constructeur de ses savoirs et de lui-même, nous permet de mesurer à quel point l'utopie de l'auto-fondation a pénétré notre monde. "

ça résume assez bien mon point de vue : notre culture et les différentes théories éducatives et sur les bébés qui y ont cours nous poussent à rendre nos bébés "autonomes" avant qu'ils y soient réellement prêts. Personnellement, je ne suis pas sûre que cela corresponde à la véritable nature du bébé...

Aujourd'hui, je me détache de plus en plus de la vision occidentale du bébé et de ses besoins, et je pratique un maternage plutôt animal et instinctif, celui qui a cours dans bien d'autres cultures sur la planète et depuis la nuit des temps.

voici mes petites convictions persos sur le sujet et mon point de vue de maman guenon :
- je suis persuadée que les bébés ont un réel besoin de sécurité la nuit : dans la nature, un bébé seul, incapable de se défendre et de se protéger sans l'aide d'un adulte, est un bébé en danger de mort. Nos bébés n'ayant pas encore la culture de leur lieu de naissance (à savoir qu'ils vivent dans un environnement moderne transformé par l'homme et sans danger ni prédateur) ni la capacité cérébrale de se raisonner, il me semble normal qu'ils vérifient régulièrement que leur sécurité est assurée par la présence de l'adulte (ce qui souvent passe par la proximité du néné de maman ).

- la période autour de 7/10 mois correspond souvent à un passage où le bébé a un besoin accru d'assurance ; c'est la période de la "naissance psychique" (le bébé prend conscience de son individualité), c'est le terme auquel le bébé devrait naître si l'évolution de notre espèce n'avait pas engendré une diminution de la gestation
- à partir de 6 mois, la découverte du monde et le développement des capacités du bébé lui "travaille" le cerveau la nuit (dans le sommeil, le cerveau "rejoue" la journée pour enregistrer les acquisitions et conserver ce qui est important)
- je suis persuadée que les bébés ont besoin de lait la nuit bien longtemps que ce que l'on peut penser parce

60% de l'énergie alimentaire va à la construction du cerveau et cette construction se fait principalement pendant le sommeil, elle est intense pendant les 3 premières années de l'enfant
le lait maternel contient des éléments, notamment matières grasses, très utiles à cette construction cérébrale ; le pic de production de lait a lieu la nuit ; ce lait se digère en 20/30 mn et est donc rapidement efficace dans l'organisme.
quand on laisse le choix au bébé, qu'on se laisse guider par lui et qu'on pratique un maternage proximal, notamment le co-dodo et l'allaitement à la demande, la majorité des bébés tètent longtemps la nuit : cela semble donc un comportement normal.
les hormones du lait maternel facilitent l'endormissement du bébé et de la mère.

Personnellement, je suis persuadée que les bébés savent instinctivement ce qui est bon pour eux.

Mais
- on est dans une culture avec un maternage historiquement dominé par les médecins hommes, l'hygiène, la distance physique et une certaine vision des besoins du bébé et du bébé lui-même
- les mères travaillent rapidement et "doivent" confier un bébé "réglé" à la nounou ou à la crèche
- notre société nous donne des contraintes horaires et de vie qui sont difficilement compatibles avec des nuits entrecoupées de tétées. La vie de couple est aussi au centre de notre quotidien, notre rythme est souvent différent de celui du bébé, nous nous couchons plus tard, nous voulons profiter de nos soirées et donc nous avons besoin d'un sommeil réparateur, ... Nous avons été des bébés rarement allaités, pas co-dodoté, on nous a habitué à la solitude donc il est parfois difficile de donner ce que nous-mêmes n'avons pas reçu
- A l'ère de la vie individualiste et de la famille nucléaire (parents vivant seuls avec leurs enfants), nous n'avons plus l'aide de la famille élargie et de la vie communautaire

Mes convictions perso de maman Lionne

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